Célébrer le centenaire de l’Armistice
L’Association du patrimoine bornandin en assemblée générale le 19 janvier a évoqué ses travaux et projets pour l’année qui débute.
Cette année le pôle patrimonial du Grand-Bornand se prolongera avec la Ferme de la vie à la montagne qui devrait d’abord trouver son nom définitif puis son contenu se concrétiser grâce à un projet de coopération européenne. Il s’agira de culture alpine au sens large en lien avec la Maison du patrimoine.
Moins d’entrées
La Maison du patrimoine a accueilli 9 201 visiteurs en 2017, 730 de moins qu’un an auparavant. Paradoxalement il y a eu plus d’ateliers de proposés et plus de visites du vieux Chinaillon. En résumé, la structure a proposé plus d’activités pour moins de personnes accueillies. Les causes peuvent être l’ouverture du Hameau des Alpes à La Clusaz, les conditions météo ainsi que les animations d’autres professionnels du tourisme programmées les mêmes jours.
Le bilan financier montre que les recettes proviennent à 51 % des subventions, 38 % des visites guidées, 3 % des animations et 1 % des cotisations. L’augmentation de la subvention communale a permis de pérenniser un second poste à temps plein. Les frais de personnel représentent 81 % des dépenses. L’ambition de l’association est de ramener ces frais de personnel à 61 %, et côté recettes de retrouver un tiers pour les visites, un tiers de subventions et un tiers provenant des activités sur un total de 90 000 euros.
2018 sera tournée vers la célébration du centenaire de l’Armistice. Une nouvelle exposition fera écho à celle réalisée en 2014. Une première soirée le 9 février retraçait l’histoire de quatre frères tous partis à la guerre de 1914 et dont un seul a été rescapé.
Un voyage à Verdun est aussi programmé du 11 au 13 mai, ouvert à tous selon les places disponibles.
Et bien sûr Le Grand-Bornand fêtera le 11 novembre 2018 d’une façon particulière en rendant hommage à ses enfants partis sur le front de 1914 et dont bien peu sont revenus.
En photo : la Ferme doit trouver son nom définitif cette année et le projet de culture alpine prendre forme.
Les Bouts, l’enfance de Lucien Pochat
Le village des Bouts porte bien son nom : ce hameau est situé sur la route du col de la Colombière à 1 400 m d’altitude au pied de la montagne des Frêtes. «Comme tout village d’alpage nous n’y habitions que de juin à octobre, le reste de l’année, nous descendions à la ferme d’en bas.» Ainsi commence le récit de ce Bornandin aujourd’hui âgé de 82 ans. Un récit écrit à la main, au crayon à papier sur des feuilles blanches, comme le décrit Céline dans son avant-propos. Des écrits maintes fois relus et corrigés. Ainsi, en 40 courts chapitres, Lucien Pochat brosse la vie dans ce hameau de montagne de 1940 à 1955, la vie de son enfance jusqu’à son départ au service militaire. C’est une vie qui a, à jamais, disparu, «pas d’eau courante, sans électricité, sans gaz, sans téléphone, sans voiture, sans radio, sans appareil photo, des routes à peine carrossables, un confort rudimentaire, une vie toute de labeur mais porteuse de richesses insoupçonnées». Il reste un brin de nostalgie mais aussi un besoin de se souvenir pour que les plus jeunes sachent la vie qu’aura menée leur aïeul.
Les Bouts : village de mon enfance de Lucien Pochat, autoédition, en vente à la Maison du patrimoine et les librairies du Grand-Bornand.
Des dates à retenir
La soirée patois est le 2 mars aux Villards-sur-Thônes.
L’exposition Natur’a 2000 se poursuit jusqu’en mai à la Maison du patrimoine.
Une soirée film sur le gypaète barbu sera programmée en avril.
Maison du patrimoine, 04 50 02 79 18 (patrimoine-bornandin.fr)
N°163
Avril/Mai 2024
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