Le Grand-Bornand - N°122 - Juin/Juillet 2017

Office de tourisme - Changement de statut pour de nouvelles performances

Depuis six mois l’association de l’office de tourisme a été dissoute et sous l’impulsion de la municipalité une société anonyme d’économie mixte a été créée. 

Le changement de statut est devenu opportun pour une plus grande professionnalisation mais aussi pour pouvoir garder une structure autonome face aux obligations de la loi NOTRe et permettre une meilleure mutualisation des services dont la promotion du tourisme. Les stations classées de montagne ont obtenu une dérogation et peuvent ainsi garder un office de tourisme communal. Rencontre avec le président de la SAEM Le Grand-Bornand Tourisme.

 

JdP Aravis - Pourquoi avoir accepté cette présidence de la nouvelle SAEM Le Grand-Bornand Tourisme ?

Pierre Missillier - Je suis très attaché à mon village. De par mon parcours professionnel j’ai visité beaucoup de stations en France et en Europe. J’ai pu m’enrichir de toutes ces rencontres et visites. Et puis je voulais aussi donner de mon temps pour Le Grand-Bornand. Enfin, j’ai de bonnes affinités avec l’équipe de l’office de tourisme et en particulier avec la directrice, Isabelle Pochat-Cottilloux. Et puis j’étais déjà au comité de l’association depuis huit ans. A la fin j’en étais vice-président. C’est donc une suite logique.

Pouvez-vous rappeler ce qu’apporte ce changement de statut ?

Tout est parti du projet de la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République) qui était au début bien plus restrictif. Il nous fallait prendre de l’avance. Mais c’est aussi l’occasion de se positionner pour relever de nouveaux défis, d’être à même d’accompagner la révolution digitale et enfin de prendre en compte les contraintes budgétaires. C’est pour cela que l’on a regroupé l’office de tourisme, Le Grand-Bornand Réservation et l’office municipal des sports pour sa partie structuration de l’offre sportive et événements sportifs alors que le côté associatif de ce dernier a été repris en direct par la commune. Cette nouvelle organisation nous fera gagner en efficacité afin de rester dans les stations de premier plan.

Il était donc important de garder un outil local ?

Oui parce que nous devons rester proches de nos partenaires que sont les remontées mécaniques et la mairie pour être toujours plus efficaces. Le fait d’être en SAEM nous permettra toujours de rentrer dans une autre société d’économie mixte au niveau du territoire mais aussi d’être très actif dans le projet Annecy Lac et montagnes. C’est aussi une volonté forte de nos élus, un rapprochement des territoires. Parce qu’il nous faut rester compétitifs, en particulier sur les marchés étrangers.

Quels sont désormais vos principaux objectifs ?

D’abord faire en sorte de gagner en performance sur notre outil commercial en s’appuyant sur le travail de positionnement récemment réalisé. Puis de toujours accompagner la révolution digitale tout en maintenant une politique événementielle ambitieuse. Il faut que nous soyons le plus performant et le meilleur possible malgré nos contraintes budgétaires. Et dans la structuration commerciale nous ne devons jamais oublier le client et le mettre au centre de notre dispositif.

Quel est votre avis sur la liaison avec La Clusaz ?

C’est un avis personnel : je pense que pour notre développement cette liaison doit se faire. Cela apporterait un levier supplémentaire. L’expérience veut que toutes les stations qui sont reliées n’en retirent que du positif, plus de clients et donc une augmentation du chiffre d’affaires. Je suis très content que la municipalité se soit engagée dans cette démarche. Parce que notre force commerciale est d’avoir une marque mais il nous faut aussi avoir un projet de commercialisation en commun. Annecy a ouvert la voie en lançant sa candidature aux JO d’hiver. Désormais il nous faut être solidaires. Tout en développant notre marque il nous faut chercher de nouvelles clientèles pour notre territoire Annecy Lac et montagnes. Nous avons un cadre de vie qui est tout simplement exceptionnel. Nous devons savoir le vendre et offrir à nos clients le meilleur de ce territoire fabuleux. 


Pierre Missillier premier président de la SAEM Tourisme du Grand-Bornand

Pierre Missilier, 47 ans, en couple avec deux enfants, a débuté sa carrière dans le sport en étant d’abord au ski-club du Grand-Bornand, puis au comité Mont-Blanc comme entraîneur de l’équipe de France de ski alpin. Il y a quelques années il a racheté avec deux de ses frères l’hôtel La Croix Saint-Maurice au centre du village et s’occupe également de la gestion d’un chalet haut de gamme.

 

Fonctionnement de la SAEM

Le conseil d’administration compte 11 représentants : huit élus du conseil municipal, un représentant de la société des remontées mécaniques, deux représentants des socioprofessionnels. Le capital est de 50 000 €, 75 % sont détenus par la commune, 10 % par les remontées mécaniques, 15 % par 121 socioprofessionnels.

 
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Courrier des lecteurs
Faisant suite à l’ouverture de l’enquête publique concernant la révision partielle du schéma de cohérence territoriale (SCoT) sous l’égide de la Communauté de communes des vallées de Thônes, qui s’est déroulée du 7 décembre au 8 janvier, nous avons reçu un courrier de Madame Catherine Garrigue de Jouars-Pontchartrain (78) et résidente au Grand-Bornand. Il s’agit d’une lettre envoyée à la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne.

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