Pochat et fils : un siècle pour le reblochon

C’est à quelques pas du premier local où Edouard Pochat a débuté son activité en 1919 que l’inauguration s’est déroulée en présence du petit-fils, Pascal, toujours dans l’entreprise depuis plus de 40 ans. Entreprise qui a été rachetée par Lactalis en 2005. Pour autant Pochat et fils a gardé ses traditions de fromager et d’affineur. C’est ce qu’a décrit André Perrillat-Amédé, le maire, lors de cette inauguration. «Dès la fin de la Grande Guerre, il y a eu des personnes qui ont eu des initiatives qui ont marqué leur territoire. L’histoire de cette entreprise est très forte pour nous, ayant connu des performances économiques exceptionnelles en termes d’emplois et de valeurs.» De souligner également un ancrage poursuivi au Grand-Bornand par la reprise de l’entreprise Missilier de la vallée du Bouchet.

Cette exposition est aussi une façon de mettre en lumière «les valeurs de la montagne, la dimension de l’agriculture». Le directeur général de la société, Patrick De Guerines, a rappelé l’aventure familiale et humaine des Pochat et de la mise en avant, dès le début, du reblochon fermier. «Avoir 100 ans, c’est aussi une responsabilité pour l’avenir. La transmission reste fondamentale. Nous devons garder les valeurs de la famille même si l’entreprise a été vendue. Cette exposition est une façon de respecter les anciens.»

Pour une vision originale et faite de bienveillance, c’est la photographe Henrike Stahl qui a été choisie. Elle a su capter ces visages, ces personnalités, ces vies, alors que Catherine Claude a, par de courts textes, apporté le petit plus à ces portraits de centenaires «qui ont vécu un drôle de siècle», comme l’a confié Jean-Paul Amoudry, conseiller départemental.

Ils sont ainsi 14 centenaires à être passés devant l’objectif d’Henrike Stahl, dont le Bornandin Félicien Missilier et ses 99 ans «et demi» !