«Une intercommunalité mieux partagée et plus proche»
Les changements intervenus dans les conseils municipaux lors des élections de mars engendrent des modifications au sein de l’intercommunalité. La communauté de communes des vallées de Thônes (CCVT) voit ainsi un nouveau président arriver à sa tête. Ce dernier souhaite faire évoluer la structure vers davantage de proximité pour l’ensemble des élus municipaux et la population.
La communauté de communes des vallées de Thônes (CCVT) a été créée en 1993, succédant au syndicat intercommunal à vocations multiples mis en place dès 1969. Le syndicat débutait ses travaux par l’installation des relais TV secondaires. L’intercommunalité s’est progressivement élargie au collège des Aravis, aux transports scolaires jusqu’à la gestion des déchets, des sentiers et la mise en place d’un concours de fleurissement. A ce jour, elle englobe dix communes dont neuf du canton de Thônes (La Balme de Thuy n’en fait pas partie) plus Entremont (adhérente depuis 2006).
En quinze ans la CCVT n’a connu que trois présidents : Jean-Paul Amoudry jusqu’en 2001, Pierre Contat, et Jean-Bernard Challamel depuis le mois d’avril dernier. M. Challamel est maire de Thônes depuis 1983 et vice-président de la CCVT depuis sa création. Trente délégués composent le conseil communautaire, désignés par les conseils municipaux. La communauté de communes gère un budget de plus de 9,5 ME dont 5 ME de fonctionnement et 4,5 ME en investissement. Elle compte quarante agents tant en administration qu’en environnement (collecte des ordures ménagères et gestion des déchèteries).
A ce jour ses compétences se déclinent dans la collecte et le transport des déchets ainsi que la gestion des quatre déchèteries, les transports scolaires (délivrance des cartes aux élèves et gestion des 35 itinéraires), les sentiers intercommunaux s’inscrivant dans le plan départemental des itinéraires de promenades et randonnées (PDIPR). Côté culture, la CCVT s’occupe de la mise en réseau d’un circuit du patrimoine ; elle gère un seul patrimoine en direct : la maison du Biscantin de Serraval. Elle a encore en charge les chantiers d’insertion s’occupant d’une quinzaine de personnes en difficulté sociale.
Investissements et perspectives
«Pour 2008, il y a les dépenses certaines et celles qui sont inscrites mais ne le sont pas du tout», souligne le président, Jean-Bernard Challamel. Dans les investissements certains de l’année figure l’achat d’un terrain et du bâtiment Le Vicking, aux Villards-sur-Thônes, pour les mettre à disposition de la maison de retraite de Thônes pour un agrandissement futur. Si des clubs d’anciens du haut de la vallée souhaitaient un rapprochement avec une proposition à Saint-Jean-de-Sixt, les délégués ont opté pour Les Villards afin de permettre des travaux en deux tranches et donc de moins augmenter le prix de journée qui doit financer lesdits travaux. Il fallait aussi obtenir de l’Etat le financement des lits médicalisés : 1,550 ME sont prévus pour cet achat avec une première tranche de rénovation des bâtiments existants pour 40 lits, d’ici à trois ans. La structure comprendra au total 80 lits.
«Nous avons également mis au budget de cette année 375 000 E pour une participation au financement de l’aménagement de studios pour des jeunes de l’établissement social d’aide par le travail. Ces travaux se feront dans l’ancienne maison de retraite de Thônes sur un niveau pour, dans un premier temps, cinq ou six studios.»
L’installation de containers pour le tri sélectif va se poursuivre. Le quai de transfert des déchets de Thônes vient de s’achever et permettra le transport vers l’usine d’incinération de Chavanod par de plus imposants camions, ce qui en réduira le nombre sur les routes.
Une somme de 200 000 E est inscrite pour l’aménagement de nouveaux locaux (des bureaux) destinés à la CCVT. «Nous sommes à peu près certains que cela ne se fera pas cette année.»
Dans sa vision de l’intercommunalité, Jean-Bernard Challamel souhaite que la CCVT «soit mieux partagée, qu’elle soit plus proche de la population et devienne une réalité et pas seulement un outil de gestion». Ainsi, le conseil communautaire se réunira une fois sur deux dans une commune différente, et l’ensemble des conseillers municipaux seront invités. Le président et les vice-présidents vont proposer des réunions d’information aux différents conseils municipaux. «Je souhaite aussi que dans les commissions tous les sujets soient abordés et pas seulement en fonction de nos compétences. Il s’agit de faire en sorte que la CCVT devienne un lieu de discussion et, plutôt que d’accorder de l’importance à la structure, de tenter de résoudre nos problèmes.» Le président voudrait aussi sortir un bulletin communautaire au moins une fois par an. L’élargissement de la CCVT n’est pas d’actualité mais, pour son président, «elle pourrait s’agrandir au périmètre du Scot et donc intégrer trois communes supplémentaires. Cela aurait pour avantage de réduire le nombre de réunions.»
De nouvelles compétences ne sont pas non plus à l’ordre du jour. «Elles viendront en fonction de ce que ressentent les élus. Prendre des compétences ne résout pas forcément les problèmes. Ce qui est important, c’est qu’il y ait une efficacité, que les services fonctionnent bien, qu’ils soient intercommunaux ou non. C’est pour cela qu’il est important de discuter de tout ce qui nous préoccupe, de voir l’aspect pratique des choses.»
La CCVT en bref
– Le bureau de la CCVT comprend les dix maires de la communauté de communes. Président : Jean-Bernard Challamel, vice-présidents : Gérard Fournier (Les Villards-sur-Thônes), Thérèse Lanaud (Le Bouchet Mont-Charvin), Martial Landais (Les Clefs), Bruno Sonnier (Manigod).
– Les délégués de La Clusaz : André Vittoz, Joseph Vittupier, Jean-Luc Agnellet, Dorianne Jakkel ; de Manigod : Bruno Sonnier et Gérard Gay-Perret ; du Grand-Bornand : Gérard Perrissin-Fabert, Ludovic Legon, Christian Perrillat-Boiteux et Olivier Perrissin-Fabert.
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