Saint-Jean-de-Sixt - N°84 - Février/Mars 2011
Village olympique opportun
A la
dernière minute, un village olympique à Saint-Jean
est apparu dans le dossier technique remis le 11 janvier au CIO par
la commission de candidature Annecy 2018. Placé au
Crêt, ce village, s’il fait bondir les anti-JO, fait
des heureux parmi les élus saint-jeandins.
«Le projet de village olympique concerne l'hébergement de 1 200 athlètes, confie le maire, Bernard Pessey. Si le comité technique a choisi Saint-Jean c'est parce que les sportifs n'ont pas le droit de faire plus de 200 mètres de dénivelé entre leurs courses et leur lieu de résidence, si les épreuves se font à plus de 1 000 mètres d'altitude, ce qui est le cas de La Clusaz. On nous a aussi expliqué que le projet des Granges de La Clusaz, initialement retenu comme lieu de résidence des athlètes, serait trop dur à sécuriser. Le projet du Crêt a été décidé par le comité technique et nous sommes pour.»
Au Crêt de Saint-Jean-de-Sixt sont actuellement construits deux villages de vacances appartenant à des comités d'entreprises (l'un à trois raffineries, le second à EDF), ainsi que le camping municipal. Si l'un de ces villages est encore utilisé, l'autre est à l'abandon depuis huit ans. Le projet consiste à racheter les deux structures, à en raser une et à conserver de la seconde un seul bâtiment pour des bureaux. Il sera alors totalement reconstruit un village olympique dont une partie pérenne et l'autre temporaire. «Le camping municipal est compris dedans, ainsi que deux parcelles privées que nous avons inscrites en constructibles dans notre PLU. Il n'y a pas un seul m2 de terre agricole qui est concerné par ce projet», assure le maire.
La partie pérenne de ce village olympique devrait se transformer, après les Jeux olympiques, en résidence. Ainsi 100 à 140 logements seraient remis à la vente et une résidence hôtelière verrait le jour.
Les élus voient surtout, dans ce projet, l'opportunité de déplacer la salle des fêtes, ainsi que le camping, mais aussi d'avoir une route neuve à peu de frais. «C'est actuellement notre grande discussion dans la modification de notre centre du village : où mettre notre salle des fêtes ? Ce village olympique serait une vraie possibilité, dans l'un des bâtiments, avec pourquoi pas un local pompiers en dessous, explique Bernard Pessey. Dans le projet, le camping est déplacé là où l'on voulait le mettre. Et la nouvelle route du Crêt est prévue dans notre PLU. La différence est, qu'avec ce village olympique, cette route serait financée à 50 % par le conseil général, 25 % par les JO et la commune n'en aurait que 25 % à payer.» Cet aménagement routier s'élève à 1,2 M€ en comptant le rond-point sur la route du Grand-Bornand. Le maire le dit sans détour, «les JO sont une bonne chose pour Saint-Jean, parce que sinon la route nous ne sommes pas prêts de la faire». L'autre évidence pour les élus locaux est que les déficits potentiels engendrés par la construction des villages olympiques (construction réalisée par des privés) sont garantis par l'Etat pour inciter les investisseurs à s'engager. Cette construction de village olympique n'a toutefois pas été chiffrée dans le dossier technique. Celui-ci ne fait état que d'un hébergement à moins de 2 km du centre nordique de La Clusaz, dont la commune est propriétaire des terrains, et d'une possibilité de logement de proximité pour les biathlètes du Grand-Bornand. Le village olympique de Saint-Jean est donc simplement indiqué sur une carte du dossier technique, l'ensemble des arguments d'Annecy 2018 est encore basé sur le projet de résidence des Granges de La Clusaz.
«Le projet de village olympique concerne l'hébergement de 1 200 athlètes, confie le maire, Bernard Pessey. Si le comité technique a choisi Saint-Jean c'est parce que les sportifs n'ont pas le droit de faire plus de 200 mètres de dénivelé entre leurs courses et leur lieu de résidence, si les épreuves se font à plus de 1 000 mètres d'altitude, ce qui est le cas de La Clusaz. On nous a aussi expliqué que le projet des Granges de La Clusaz, initialement retenu comme lieu de résidence des athlètes, serait trop dur à sécuriser. Le projet du Crêt a été décidé par le comité technique et nous sommes pour.»
Au Crêt de Saint-Jean-de-Sixt sont actuellement construits deux villages de vacances appartenant à des comités d'entreprises (l'un à trois raffineries, le second à EDF), ainsi que le camping municipal. Si l'un de ces villages est encore utilisé, l'autre est à l'abandon depuis huit ans. Le projet consiste à racheter les deux structures, à en raser une et à conserver de la seconde un seul bâtiment pour des bureaux. Il sera alors totalement reconstruit un village olympique dont une partie pérenne et l'autre temporaire. «Le camping municipal est compris dedans, ainsi que deux parcelles privées que nous avons inscrites en constructibles dans notre PLU. Il n'y a pas un seul m2 de terre agricole qui est concerné par ce projet», assure le maire.
La partie pérenne de ce village olympique devrait se transformer, après les Jeux olympiques, en résidence. Ainsi 100 à 140 logements seraient remis à la vente et une résidence hôtelière verrait le jour.
Les élus voient surtout, dans ce projet, l'opportunité de déplacer la salle des fêtes, ainsi que le camping, mais aussi d'avoir une route neuve à peu de frais. «C'est actuellement notre grande discussion dans la modification de notre centre du village : où mettre notre salle des fêtes ? Ce village olympique serait une vraie possibilité, dans l'un des bâtiments, avec pourquoi pas un local pompiers en dessous, explique Bernard Pessey. Dans le projet, le camping est déplacé là où l'on voulait le mettre. Et la nouvelle route du Crêt est prévue dans notre PLU. La différence est, qu'avec ce village olympique, cette route serait financée à 50 % par le conseil général, 25 % par les JO et la commune n'en aurait que 25 % à payer.» Cet aménagement routier s'élève à 1,2 M€ en comptant le rond-point sur la route du Grand-Bornand. Le maire le dit sans détour, «les JO sont une bonne chose pour Saint-Jean, parce que sinon la route nous ne sommes pas prêts de la faire». L'autre évidence pour les élus locaux est que les déficits potentiels engendrés par la construction des villages olympiques (construction réalisée par des privés) sont garantis par l'Etat pour inciter les investisseurs à s'engager. Cette construction de village olympique n'a toutefois pas été chiffrée dans le dossier technique. Celui-ci ne fait état que d'un hébergement à moins de 2 km du centre nordique de La Clusaz, dont la commune est propriétaire des terrains, et d'une possibilité de logement de proximité pour les biathlètes du Grand-Bornand. Le village olympique de Saint-Jean est donc simplement indiqué sur une carte du dossier technique, l'ensemble des arguments d'Annecy 2018 est encore basé sur le projet de résidence des Granges de La Clusaz.
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Courrier des lecteurs
Pierre Baugey, habitant du Grand-Bornand, moniteur de ski, ancien conseiller technique et sportif de la Jeunesse et des Sports, ancien conseiller municipal.