Sommaire du journal N°12 - Février/Mars 1999
Chers lecteurs,
La montagne a tué. Plus cruellement encore qu'à l'habitude. Car elle ne s'est pas vengée sur des hommes et des femmes qui l'affrontaient, elle est allée chercher ses victimes, dans la vallée de Chamonix, au sein même de leurs foyers. De façon inattendue et imprévisible puisque le drame a touché une "zone blanche", considérée comme sûre sur la carte de prévention des risques naturels. Mais la question a ressurgi, inévitable : «Ne pouvait-on prévoir une telle catastrophe ?» Il est vrai qu'on affine de mieux en mieux les prévisions des risques, qu'on a construit des paravalanches comme ceux du Taconnaz, le plus grand d'Europe, et celui du Bourgeat, qui ont prouvé leur efficacité, mais il est vrai aussi qu'on n'est pas capable de prédire à coup sûr une avalanche et sa force. Nous l'avons écrit, ici même, le mythe du progrès technique est tel que beaucoup imaginent aujourd'hui que tout est prévisible, que rien n'est fatal. Or le risque zéro n'existe pas et beaucoup de choses peuvent s'expliquer a posteriori, cela ne veut pas dire, pour autant, qu'on pouvait les prévoir. La polémique s'est déplacée dans les heures qui ont suivi la catastrophe, après la décision du préfet d'interdire le hors piste : faut-il interdire le hors-piste parce que des inconscients peuvent déclencher des avalanches et mettent ainsi en jeu, en dehors de leur propre vie, celle d'autrui ? Les montagnards, dans leur ensemble, s'y sont montrés opposés. Non seulement au nom de la liberté d'«aller et venir» en montagne mais aussi parce qu'une telle interdiction leur semble utopique, dans la mesure où on ne peut mettre un gendarme derrière chaque individu. La montagne tue comme la mer, il y a quelques années quand les foules découvraient les plages, parfois traîtresses, et les plaisirs et les dangers de la voile. Une longue éducation a permis de réduire considérablement le nombre des victimes. Il faudra encore du temps pour qu'il en soit de même en montagne.
La montagne a tué. Plus cruellement encore qu'à l'habitude. Car elle ne s'est pas vengée sur des hommes et des femmes qui l'affrontaient, elle est allée chercher ses victimes, dans la vallée de Chamonix, au sein même de leurs foyers. De façon inattendue et imprévisible puisque le drame a touché une "zone blanche", considérée comme sûre sur la carte de prévention des risques naturels. Mais la question a ressurgi, inévitable : «Ne pouvait-on prévoir une telle catastrophe ?» Il est vrai qu'on affine de mieux en mieux les prévisions des risques, qu'on a construit des paravalanches comme ceux du Taconnaz, le plus grand d'Europe, et celui du Bourgeat, qui ont prouvé leur efficacité, mais il est vrai aussi qu'on n'est pas capable de prédire à coup sûr une avalanche et sa force. Nous l'avons écrit, ici même, le mythe du progrès technique est tel que beaucoup imaginent aujourd'hui que tout est prévisible, que rien n'est fatal. Or le risque zéro n'existe pas et beaucoup de choses peuvent s'expliquer a posteriori, cela ne veut pas dire, pour autant, qu'on pouvait les prévoir. La polémique s'est déplacée dans les heures qui ont suivi la catastrophe, après la décision du préfet d'interdire le hors piste : faut-il interdire le hors-piste parce que des inconscients peuvent déclencher des avalanches et mettent ainsi en jeu, en dehors de leur propre vie, celle d'autrui ? Les montagnards, dans leur ensemble, s'y sont montrés opposés. Non seulement au nom de la liberté d'«aller et venir» en montagne mais aussi parce qu'une telle interdiction leur semble utopique, dans la mesure où on ne peut mettre un gendarme derrière chaque individu. La montagne tue comme la mer, il y a quelques années quand les foules découvraient les plages, parfois traîtresses, et les plaisirs et les dangers de la voile. Une longue éducation a permis de réduire considérablement le nombre des victimes. Il faudra encore du temps pour qu'il en soit de même en montagne.
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