Le Grand-Bornand - N°133 - Avril/Mai 2019

Benjamin Daviet, un athlète en or

Le 6 mars la station a célébré l’un de ses champions qui a particulièrement brillé cet hiver. Benjamin Daviet, skieur paranordique, a cumulé pas moins de cinq médailles en or lors des championnats du monde à Prince George (Canada) et une en argent.

Le jeune athlète passe son enfance sur des skis alpins jusqu’à 10 ans puis tente durant trois ans le ski de fond. Parallèlement, il s’adonne au foot. En 2005 il débute son apprentissage en plomberie chez Laruaz à Saint-Jean et c’est un an plus tard qu’un accident de mobylette va bouleverser sa vie. «Je me suis alors fracturé le condyle interne du genou. A l’hôpital d’Annecy, j’ai contracté un staphylocoque doré qui n’a été détecté qu’un mois plus tard.» La maladie avait eu le temps de ronger le cartilage, «et les deux os du genou s’étaient soudés entre eux». Benjamin ne peut alors plus plier la jambe. Cela ne l’empêche pas de finir ses études, de travailler l’hiver aux remontées mécaniques et de faire la fête. 

Puis, ayant envie de reprendre un sport il va voir Jean-Claude Blanc qui s’occupe d’une section handisport de ski alpin. De fil en aiguille, Benjamin Daviet s’entraîne l’hiver comme l’été en ski de fond et ski à roulette et c’est en novembre 2012 qu’il obtient sa première sélection pour la coupe du monde. Un an plus tard il finit deux fois 4e en Suède et les JO d’hiver de Sotchi seront déterminants, il y engrange déjà les trophées. En 2017, il gagne un globe de cristal en biathlon et à Pyeong Chang en 2018 il truste cinq médailles dont deux en or en individuel en biathlon et une autre en or en ski de fond relais.

2019 est en tous les cas l’année Benjamin. «5 courses, cinq médailles. Je suis très fier de cette saison, je ne m’attendais pas à faire tant de médailles ! Mais dans une carrière ça compte. Et puis je me suis fait plaisir.»

S’il a les yeux qui brillent, Benjamin Daviet en a encore dans les jambes et en veut toujours. Dans un premier temps il pense reprendre des cours d’anglais histoire de pouvoir discuter avec les autres athlètes à l’étranger. La prochaine saison il la voit surtout évoluer sur des longues distances. Et de s’entraîner avec les valides afin de préparer les championnats du monde de 2021 en Norvège et surtout les JO d’hiver de 2022. «2020 je la vois comme une petite saison.»

Le fondeur s’entraîne entre 700 et 800 heures par an et avoue avoir une vraie force mentale. «Ça c’est une chance !»


Tous les champions fêtés

C’est le 5 avril que l’ensemble des champions sous contrat avec la station ont été fêtés. Si Benjamin Daviet et Bastien Midol (ski cross) ont tous deux décroché leur globe de cristal, la soirée de retour des champions célébrait également Thomas Mermillod et Steve Missilier, pour qui l’heure de la retraite du circuit sportif a sonné. Ainsi que tous les athlètes engagés dans le circuit mondial toutes disciplines confondues.

 

Commentaires des internautes
Il n'y a pas de commentaire.
+ ajouter un commentaire

optionnel, pour être averti de la publication

 

 


Courrier des lecteurs
Faisant suite à l’ouverture de l’enquête publique concernant la révision partielle du schéma de cohérence territoriale (SCoT) sous l’égide de la Communauté de communes des vallées de Thônes, qui s’est déroulée du 7 décembre au 8 janvier, nous avons reçu un courrier de Madame Catherine Garrigue de Jouars-Pontchartrain (78) et résidente au Grand-Bornand. Il s’agit d’une lettre envoyée à la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne.


Rendez-vous