Livres - N°154 - Octobre/Novembre 2022

Livres

Depuis sa création, la Compagnie des guides de Chamonix a toujours été précurseur. Ses membres ont participé activement à écrire l’histoire des sports de montagne en faisant preuve d’engagement, d’imagination et d’innovation. Au fil du temps, elle s’est transformée pour répondre aux enjeux de chaque époque avec comme vocation constante de toujours faire vivre à ses clients une aventure humaine et sportive dans un « monde au-dessus du monde ».

Aujourd’hui l’organisation compte plus de deux cents actifs.

Illustré de documents inédits et structuré autour de huit thèmes – savoir, découvrir, vaincre, admirer, secourir, partager, transmettre et protéger – le livre retrace à travers plus de soixante anecdotes l’histoire hors du commun d’une structure et de fortes personnalités qui ont gravi les montagnes, ont cassé les codes pour aller où leur regard s’est un jour arrêté. Si les techniques, le matériel et l’ouverture d’esprit ont évolué avec le temps, le lien unique entre les guides, porteurs de messages cruciaux et de valeurs puissantes, et leurs clients demeure intact.

Compagnie des guides de Chamonix de Joëlle Dartigue-Paccalet et David Ravanel, Glénat édition, 25 €

 

De la taille du silex du néolithique à l’escalade des rochers par les alpinistes modernes, Gabriel Grandjacques nous conte l’histoire de l’Homme, de la roche et de l’eau. Saint-Gervais, un village façonné dans une nature particulière, contraignante et magnifique. Les seigneurs du Faucigny, les Sardes, les pionniers de l’alpinisme, les visionnaires du thermalisme, tous ont apporté leur pierre à l’édifice d’histoire au long cours.

Gabriel Grandjacques, professeur d’histoire, est l’auteur de nombreux ouvrages sur la vallée de Montjoie et les pays du Mont-Blanc. Il nous convie au pays de ses ancêtres à travers les siècles, avec de nombreuses illustrations d’époque.

Histoire de Saint-Gervais de Gabriel Grandjacques, éditions la Fontaine de Siloé, 29 €

 

Ce livre évoque l’histoire de la conquête des sommets par les pionniers, les voies fameuses, mais aussi l’évolution de l’alpinisme jusqu’à nos jours et son influence sur le quotidien des vallées. À travers les portraits et témoignages de guides, grimpeurs renommés, gardiens de refuge, hôteliers, scientifiques, gardes du Parc, responsables de structures touristiques ou même simples résidents, se dessine l’identité des Écrins.

Le club européen des Villages d’alpinisme, lancé en France par l’Agence de développement des Hautes-Alpes et le Parc national des Ecrins, souhaite « réenchanter les villages, promouvoir un alpinisme authentique et respectueux, transmettre la tradition aux nouvelles générations, sensibiliser le public à la beauté fragile du milieu naturel », des objectifs sous-tendus par la charte du parc national depuis 1973. l’idée a fait son chemin en Autriche dès 2008 et a été reprise en Allemagne, Italie, Slovénie puis en Suisse. On compte aujourd’hui en Europe une trentaine de villages méritant cette appellation.

Villages d’alpinisme des Écrins de Pascal Sombardier, éditions Glénat, 25 €

 

Yves Mathelin arrive à Chamonix à 17 ans pour réaliser son rêve : devenir guide de haute montagne. Mais en 1989, alors secouriste au PGHM, il fait une chute vertigineuse. Paraplégique, condamné brutalement à une vie sédentaire, il décide de briser son enfermement pour vivre à « tire-d’aile ». il fonde une école de ski spécialisée dans le handicap, permettant ainsi à des centaines d’accidentés de la vie de s’adonner aux joies de la glisse. De même, il crée un aéro-club adapté aux personnes handicapées pour qu’elles puissent, comme lui, prendre seules leur envol. Avec le marathon, la haute mer, le désert, le vélo à bras, il relève des défis qui le libèrent de ses chaînes.

« Dans ce voyage Yves nous guide et se guide lui-même dans la lumière et le brouillard de la vie. Pas à pas il nous aide à savourer le sel de l’existence. » Blaise Agresti.

Vivre à tire-d’aile d’Yves Mathelin, éditions du Mont-Blanc, 20 €

 

Grottes, gouffres, mines, bunkers, laboratoires souterrains… les Alpes sont à découvrir du dessous.

Une fois n’est pas coutume, l’Alpe vous propose un voyage au centre de la Terre, ou plutôt au cœur des montagnes, dont les paysages souterrains sont aussi spectaculaires que ceux à la surface. Les massifs alpins, et tout particulièrement les reliefs karstiques, sont percés de milliers de cavités qui ont pu servir d’abris, de cachettes ou de lieux de culte, ont fait l’objet d’explorations scientifiques puis sportives ou sont devenues des lieux touristiques, telle la grotte de Choranche dans le Vercors ou les grottes de Skocjan en Slovénie, inscrites au Patrimoine mondial de l’Unesco.

Revue l’Alpe n° 98 Les Alpes souterraines, collectif, 18 €

 

Nous les croisons tous les jours. Les oubliés, ceux qui vivent dans leur voiture ou sous un carton, ceux qui ont grandi sur les terrains vagues qui bordent les villes. Ceux que l’on appelle parfois « les invisibles ». Ceux qui sont dans la très grande pauvreté et dont la préoccupation première est de se nourrir et se loger dignement.

Un homme, un jour, a décidé que ces gens-là aussi, et même peut-être surtout, avaient le droit au loisir, à la beauté inouïe de la montagne. Cet homme, c’est Hugues Chardonnet, guide de haute montagne, diacre, ancien journaliste, médecin. Parce que, comme le dit le titre, les sommets sont à tous ! Hugues Chardonnet crée alors, avec des guides et alpinistes, 82-4000 Solidaires. C’était il y a 10 ans.

L’association 82-4000 Solidaires emmène les gens qui le souhaitent à la découverte de l’alpinisme. Les volontaires, rencontrés par le biais d’autres associations telles que ATD Quart Monde, sont accompagnés lors de plusieurs séjours par des guides de haute montagne bénévoles.

Et après ? Pas de miracle à la clé, mais pour certains un catalyseur, un détonateur qui enclenche une dynamique du changement. Et pour chacun, cette découverte de la haute montagne aura été une source de courage essentielle, qui leur aura permis de retrouver le chemin de la dignité, de surmonter ses peurs et de vivre une parenthèse nécessaire. Parce que les valeurs de la montagne peuvent être transposées sur tous les terrains.

Ce livre raconte l’histoire, le combat de cet humaniste qu’est Hugues Chardonnet. Au-delà, c’est un livre chorale qui donne la parole à ces invisibles, et met dans la lumière ceux qui restent habituellement dans l’ombre.

Les sommets sont à tous ! De Hugues Chardonnet et Laureline Dubuy, éditions Glénat, 19,95 €

 

Pour arriver au hameau de la Bérarde, il faut emprunter une longue et étroite route qui ondule entre les falaises de granit pour se terminer au pied de la Barre des Ecrins. Le risque d’avalanche y est si fort que cette route est coupée des premières neiges au mois d’avril. C’est là que vit, dans une masure aux volets toujours fermés, Lucien Roux, dit Lulu, un vieux guide misanthrope reconverti en chevrier. Cet exil solitaire est troublé par l’arrivée impromptue du célèbre écrivain-voyageur Sylvestre Talon, en panne d’inspiration, qui a choisi de passer l’hiver ici. Alors qu’un froid polaire s’installe dans le massif des Ecrins, et que les loups se rapprochent, un passé oublié de tous ressurgit dans les mémoires et dans la vallée…

Dans ce roman où se mêlent la beauté des cimes et les humeurs des frimas, l’auteur nous entraîne sur les traces de bêtes sauvages dont la plus dangereuse entre toutes n’est peut-être pas celle qu’on croyait.

Le seigneur des Ecrins de Gérard Guerrier, éditions du Mont-Blanc, 18 €

 

Que faire lorsqu’on est une femme dotée de capacités physiques exceptionnelles et d’une volonté bien charpentée ? Grimper, toujours plus haut, toujours plus fort. Que faire quand cette passion conduit dans un monde presque exclusivement masculin, celui des guides, des gendarmes, du secours en montagne, du groupe d’élite d’alpinisme de l’armée, et qu’on se heurte inlassablement au même plafond de verre ? Recommencer, encore et toujours, et donner une voix à sa colère. C’est ce que fait Marion Poitevin en prenant la plume pour la première fois dans cette autobiographie saisissante.

Secouriste CRS en montagne à Albertville, Marion Poitevin a fait ses premières armes en escalade et alpinisme à l’adolescence et a passé sa vie à s’imposer dans des univers presque exclusivement masculins. Alpiniste de haut niveau, elle a été la première femme admise au Groupe militaire de haute montagne (et la seule à ce jour), instructrice à l’École militaire de haute montagne, guide de haute montagne, professeure à l’École nationale de ski et d’alpinisme. Elle est aussi féministe assumée et a fondé Lead the climb, une association qui propose aux femmes des stages de formation à l’autonomie et au leadership dans les sports de montagne.

Briser le plafond de glace de Marion Poitevin, éditions Paulsen, 25 €

 

Sa silhouette élancée, reconnaissable entre toutes les aiguilles de Chamonix, et la proximité du mont Blanc ont toujours attiré sur elle regards et convoitises.

L’Aiguille du Midi a ainsi été gravie dès 1818, mais en 1905 a germé l’idée folle de permettre à tous d’en atteindre la cime, sans pour autant être alpiniste.

Il faut dire que là-haut, à 3 842 m, on est subjugué par le spectacle des géants de roc, de neige et de glace qui, en France, en Italie et en Suisse érigent la splendeur des Alpes.

L’élaboration, puis la réalisation d’un « chemin de fer aérien » à destination du toit de l’Europe ont donné lieu à une véritable épopée. Ces épisodes dramatiques ou glorieux ont abouti à la mise en service, en 1955, du téléphérique alors le plus haut et le plus long du monde, et resté le plus célèbre.

L’histoire de l’Aiguille du Midi est une aventure humaine, économique et technique dont les rebondissements sont racontés et illustrés par Pierre-Louis Roy le meilleur spécialiste du sujet, grâce à une documentation et une iconographie enrichies, et en s’appuyant sur le témoignage des protagonistes de la saga.

Cent ans après le premier « téléférique », l’aventure continue à l’Aiguille du Midi et accueille chaque année un demi million de visiteurs.

Une histoire de l’Aiguille du Midi et des téléphériques de Pierre-Louis Roy, éditions Glénat, 25 €

 
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Courrier des lecteurs
Nous avons reçu un courrier de M. Jean-Claude Rolland, propriétaire d’une résidence secondaire au Grand-Bornand, sur la suppression de la gratuité du forfait ski pour les seniors ; courrier d’abord envoyé au président de la SAEM des remontées mécaniques du Grand-Bornand en date du 13 janvier. M. Rolland souligne qu’il en fait plus un problème de principe que financier et pense qu’il n’est pas le seul à être choqué par cette mesure mesquine.

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