Snowpark et skipass : du nouveau
En attendant le gros chantier des Crêt du Loup et Crêt du Merle, la Satelc améliore son snowpark et, comme pour toutes les stations des Aravis, pourvoit aux installations pour le passage au forfait «mains libres».
Une pré-étude pour le réaménagement du Crêt du Loup, du Crêt du Merle mais aussi de la Combe des Juments doit voir le jour en fin d’année. Avant cet immense chantier qui ne se fera que d’ici trois à quatre ans, des aménagements sont réalisés cette année, en particulier sur le snowpark. «Nous avons préformé deux modules pour réduire les volumes de neige de culture : un sur le half pipe et une table top», explique Pierre Lestas, directeur de la Satelc (Société d’aménagement touristique et d’exploitation de La Clusaz). Cette économie porte sur 15 000 m3 de neige de culture soit 7 000 m3 d’eau. «Il est probable que nous poursuivrons l’année prochaine sur un module. L’intérêt est aussi lié à l’ouverture du park qui sera plus précoce.» Ces préformatages se réalisent en terre et perdurent d’une année à l’autre alors qu’ils étaient jusqu’ici construits chaque hiver en neige. «Un projet modélisé en 3D avait été conçu en 2007. Nous l’avons mis en œuvre sur le terrain l’hiver dernier pour nous assurer que tout allait bien.» Le half pipe a également été allongé et mesure 110 m de long pour 38 m de large. Son téléski, trop peu utilisé, a été supprimé. La totalité de ces travaux se monte à 70 000 €.
La nouveauté 2008 provient d’un forfait snowpark à 17 € la journée, utilisable avec le télésiège du Merle, les téléskis Louveteau et Loup 1.
La Satelc a aussi investi 90 000 € pour réduire le téléski des Laquais de 10 mètres en haut. Même si cette remontée est privée, «nous sommes à l’origine de ce désordre, c’était à la Satelc de financer», souligne Pierre Lestas. Ce retrait de 10 mètres offrira un meilleur passage, plus sécurisé, aux skieurs empruntant le Télémix et désireux de se diriger vers Merdassier.
L’ensemble des exploitants du massif des Aravis ont trouvé un accord sur le fournisseur pour le passage au forfait «mains libres» ou ski-carte, carte à puce. Pour la Satelc c’est un investissement d’un million d’euros tant pour l’installation des bornes sur le terrain que pour le système informatique. Quatre-vingts bornes jalonnent le domaine cluse ; une borne pouvant absorber 800 personnes/heure. L’ensemble de ces bornes sont reliées au serveur. Partout où c’était possible du Wi Fi a été installé pour éviter des tranchées. La Satelc avait anticipé l’année dernière avec la construction du Télémix en tirant de la fibre optique jusqu’au village. Pour un bon fonctionnement Pierre Lestas insiste sur la nécessité d’avoir son forfait côté gauche «sans rien d’autre et en particulier pas d’autres cartes à puce surtout périmées». La Clusaz a retenu trois types de supports : la carte rechargeable vendue 1,50 €, obligatoire pour tous types de forfaits saison, séjour, journée (y compris les gratuits moins de 5 ans et plus de 75 ans). Elle pourra se garder plusieurs années. Les forfaits saison, séjour et journée, pourront s’acquérir par internet. Existera aussi la carte jetable, dont le support est gratuit, utilisable pour un passage sur les allers-retours de certaines remontées, avec urne après les bornes incitant à la récupération des cartes pour recyclage. Enfin la carte code barre, dont le support est gratuit et non réutilisable, ne sera valable que pour l’accès à la télécabine de Beauregard et pour l’aller-retour Beauregard. Une photo sera obligatoire pour certains forfaits, ceci pour un contrôle sur écran à chaque passage de borne. Cette photo pourra être prise par une hôtesse de vente. En outre une brigade assermentée pourvoira à des contrôles inopinés.
Les nouveautés sont un forfait six jours non consécutifs à 155 € ainsi que la gratuité des nocturnes tous les jeudis. «Nous y allons par étapes. Nous n’excluons pas de mettre en œuvre d’autres nouveautés dans les années à venir», conclut Pierre Lestas.