Haute-Savoie - N°61 - Avril/Mai 2007

Tourisme et espaces protégés

Aujourd'hui encore les stations ne voient que le tout ski à proposer aux touristes. Mais cette époque touche à sa fin, ou tout au moins d'autres offres touristiques restent à inventer pour un public de plus en plus attiré vers le développement durable, les séjours découvertes, les sentiers un peu moins balisés.

 

ara61-3a.jpgC'est à la question «environnement et tourisme au cœur du débat» qu'ont tenté de répondre les différents partenaires intervenant sur la réserve naturelle des Contamines-Montjoie – Asters (conservatoire des espaces naturels de Haute-Savoie), un garde de la réserve naturelle, deux conseillers municipaux, la société d'économie mixte, l'ONF et l'office de tourisme – face à des étudiants de l'école d'ingénieurs de Lullier (près de Genève), lors d'une table ronde organisée le 28 mars.

La Haute-Savoie compte 22 000 hectares de réserves naturelles. Elle est le département français qui possède le plus grand nombre d'espaces protégés. Dans un contexte de développement touristique toujours exponentiel, des choix stratégiques peuvent être opérés pour à la fois répondre à la demande et continuer à protéger les espaces qui doivent l'être. «La question est bien comment on peut mettre en valeur un territoire protégé tout en accueillant des touristes, confie Frank Horon, directeur adjoint d'Asters. Ces réserves naturelles sont encore trop vécues comme une contrainte par les élus. Alors que les gens peuvent venir pratiquer l'accro-branches ou aller sur une base de loisirs parce qu'il y a une réserve naturelle en face. L'autre question est aussi de savoir jusqu'où promouvoir ces territoires sans leur porter préjudice parce qu'ils ne pourront jamais accueillir un tourisme de masse. C'est donc vers un tourisme qualitatif que l'on tend en sachant que les gens vont picorer les activités durant leur séjour. Dans tous les cas, les espaces protégés peuvent concourir à un autre tourisme et les communes qui possèdent une réserve naturelle sont avantagées par rapport à celles qui ne peuvent proposer que du tout ski. Nous avons des territoires multifacettes dont n'on utilise qu'une petite partie.»

ara61-3b.jpgCette réflexion, Asters l'a déjà largement engagée à Doussard et sa réserve du Bout du lac et celle du Roc de Chère. Des partenaires comme la Compagnie des bateaux du lac d'Annecy y sont associés en proposant, au milieu de la traversée du lac, une randonnée de la réserve du Roc de Chère. «C'est comme le tout ski, la Compagnie des bateaux ne veut plus faire seulement du tout bateau.»

Cette réflexion n'en est qu'à ses prémices et Asters la poursuivra d'abord aux Contamines-Montjoie pour «mettre en valeur les espaces protégés et sensibiliser les gens».

 

Photos : Asters

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Faisant suite à l’ouverture de l’enquête publique concernant la révision partielle du schéma de cohérence territoriale (SCoT) sous l’égide de la Communauté de communes des vallées de Thônes, qui s’est déroulée du 7 décembre au 8 janvier, nous avons reçu un courrier de Madame Catherine Garrigue de Jouars-Pontchartrain (78) et résidente au Grand-Bornand. Il s’agit d’une lettre envoyée à la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne.

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