Sommaire du journal N°105 - Août/Septembre 2014
Chers lecteurs,
Au moment même où l’on introduit, à grand renfort de publicité, des bouquetins ibériques dans le Parc national des Pyrénées où ils avaient disparu depuis une vingtaine d’années, on les abat beaucoup plus discrètement dans les Alpes.
Cet abattage, pudiquement appelé régulation, a pour objet d’éliminer les bouquetins du Bargy atteints de brucellose qui avaient contaminé quelques vaches dans une exploitation agricole du Grand-Bornand.
233 bouquetins ont déjà été abattus et le préfet qui voulait éradiquer l’ensemble du troupeau estimé à quelque 500 têtes a décidé, sous la pression, que désormais les animaux ne seraient pas tués mais anesthésiés et relâchés avec des colliers GPS pour les retrouver au cas où les analyses montreraient qu’ils sont atteints par la brucellose. Une mesure de bon sens que réclamaient depuis longtemps des associations qu’on ne peut qualifier d’irresponsables comme l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages), la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) ou la FRAPNA (Fédération Rhône-Alpes pour la protection de la nature).
Un peu de concertation en amont aurait sans doute pu éviter cet abattage massif d’un animal qui reste l’un des emblèmes des Alpes...
Claude Fouchier