Sommaire du journal N°118 - Octobre/Novembre 2016

A l’heure où les députés et les sénateurs vont examiner la révision de la loi Montagne, qui date de 1985 – dont le projet a été présenté en conseil des ministres le 14 septembre dernier –, la Fédération des associations de résidents des stations de montagne (FARSM) s’inquiète de l’urbanisation excessive à ses yeux introduite dans les PLU des communes. Une inquiétude renouvelée par la présidente de la FARSM, Mireille Sertout, qui est aussi présidente de l’Association des résidents de La Clusaz (ARLC) qui a tenu son assemblée générale le 5 août dernier, en attendant de fêter son vingtième anniversaire.«Nous tentons, par le biais de la prochaine loi Montagne, de faire modifier la loi ALUR pour les zones de montagne», a rappelé la présidente. Nul doute que les doléances de l’ARLC viendront enrichir le dossier du commissaire enquêteur qui examinera le PLU de La Clusaz du 24 octobre au 12 décembre.

De la même façon que les débats risquent d’être houleux à l’Assemblée nationale et au Sénat sur les aménagements entre la loi ALUR et la loi Montagne, ils le seront tout autant avec la loi NOTRe sur le devenir des offices de tourisme que la loi prévoit de regrouper au sein de l’intercommunalité et ce dès le 1er janvier 2017. Les élus des stations de montagne ont reçu l’assurance que les stations classées de tourisme ou en voie de l’être pourront conserver leur propre office de tourisme communal. Il faut maintenant attendre une confirmation par la loi. En attendant, les élus des stations «du haut» des Aravis ont décidé de temporiser et de se donner le temps de la réflexion... 

 

Nous avions salué, dans notre précédent journal, les décisions de bon sens qui avaient prévalu dans l’affaire des bouquetins du Bargy après l’abattage massif des animaux décidé par le préfet de Haute-Savoie. Le tribunal administratif avait annulé l’arrêté du préfet et, au printemps, pas moins de trois ministres avaient enjoint au préfet de préconiser la sélection. Les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), assistés d’un vétérinaire, avaient alors commencé à anesthésier les bouquetins, avant d’euthanasier les animaux malades et de relâcher, après les avoir vaccinés, les éléments sains dans la nature, munis d’une balise pour les reconnaître.

Mais voilà que six associations de la nature font état d’une information puisée, selon elles, auprès du cabinet du président de la République, selon laquelle le président serait aujourd’hui partisan de l’abattage massif en cédant, selon elles, au «lobby» de la FNSEA ! 

Une information surprenante quand on se rappelle que la lettre sans équivoque adressée au préfet avait été signée par Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, et Ségolène Royal, ministre de l’Environnement...

De toutes façons l’hiver approche et dores et déjà les bouquetins, malades ou pas, ne seront pas les cibles des fines gâchettes de l’ONCFS avant le printemps prochain.

 

Douloureux casse-tête pour les élus de Manigod et pour les Manigodins eux-mêmes qui vont voir leurs impôts locaux augmenter de 20 %. Il s’agit de rembourser la somme, colossale pour la petite commune, qu’ils doivent à la société de Téléski de la Croix Fry dont le tribunal administratif a jugé qu’elle avait été spoliée dans l’appel d’offres pour la délégation de service public attribuée à la société Labellemontagne. Le maire, Bruno Sonnier, qui espère qu’en appel la somme sera réduite, se tourne de tous les côtés – Région et Département en premier lieu – pour trouver une solution. Pas simple quand on sait que la somme due équivaut à peu près au budget de la commune !

 

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