Sommaire du journal N°13 - Avril/Mai 1999
Chers lecteurs,
L'avalanche du Péclerey, avant le drame du tunnel, avec entre-temps l'incendie de la salle Michel-Croz, et tout cela deux ans après les inondations de l'Arve..., il faut du courage aux Chamoniards pour supporter une telle série de catastrophes. Ils n'en manquent pas et ils savent faire face, généralement en silence. Mais, aujourd'hui, ils crient leur colère. Car autant l'avalanche, les inondations étaient des catastrophes naturelles, imprévisibles – même si l'on tente de les prévoir – et pour lesquelles il est souvent vain de chercher des responsabilités, autant le drame du tunnel était malheureusement annoncé. Nous avions déjà relayé les craintes des élus de la vallée après le rapport des "sages" des Ponts et Chaussées, qui estimaient que le projet d'autoroute ferroviaire Lyon-Turin serait trop coûteux et que, malgré un doublement prévisible d'ici à 2010 du trafic marchandises, les tunnels du Mont-Blanc et de Fréjus disposaient encore de «marges de capacité importantes». C'est donc pour une histoire de gros sous que les quarante victimes – au moins – du tunnel sont mortes. Et ces sous ne sont pas ceux d'un quelconque margoulin soucieux de faire du bénéfice à tout prix, ce sont ceux de l'État. L'État détient, en effet, à 54,2%, la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc. A ce titre, il accorde à son président des avantages matériels extraordinaires. C'est ce qu'on appelle un "fromage de la République". Tous les pouvoirs politiques, sans exception, ont fait profiter de la sinécure des serviteurs choisis non en fonction de leur compétence mais seulement de leur zèle politique. Ajoutons à une telle impéritie que l'ATMB a, en quelque sorte, une obligation de résultats vis-à-vis du ministère des Finances, et qu'il serait très mal vu par les fonctionnaires de Bercy que la (faible) rentabilité de la société soit obérée par des frais coûteux, fussent-ils nécessaires à la sécurité. La Justice enquête, ce qui ne sera pas simple car les autorités italiennes ont aussi leur part de responsabilité, mais on ne voit pas comment elle pourrait faire autrement que mettre en cause l'État. La question est de savoir si elle aura le courage d'aller débusquer, parmi les représentants de l'État, les vrais responsables et de les désigner nommément.
L'avalanche du Péclerey, avant le drame du tunnel, avec entre-temps l'incendie de la salle Michel-Croz, et tout cela deux ans après les inondations de l'Arve..., il faut du courage aux Chamoniards pour supporter une telle série de catastrophes. Ils n'en manquent pas et ils savent faire face, généralement en silence. Mais, aujourd'hui, ils crient leur colère. Car autant l'avalanche, les inondations étaient des catastrophes naturelles, imprévisibles – même si l'on tente de les prévoir – et pour lesquelles il est souvent vain de chercher des responsabilités, autant le drame du tunnel était malheureusement annoncé. Nous avions déjà relayé les craintes des élus de la vallée après le rapport des "sages" des Ponts et Chaussées, qui estimaient que le projet d'autoroute ferroviaire Lyon-Turin serait trop coûteux et que, malgré un doublement prévisible d'ici à 2010 du trafic marchandises, les tunnels du Mont-Blanc et de Fréjus disposaient encore de «marges de capacité importantes». C'est donc pour une histoire de gros sous que les quarante victimes – au moins – du tunnel sont mortes. Et ces sous ne sont pas ceux d'un quelconque margoulin soucieux de faire du bénéfice à tout prix, ce sont ceux de l'État. L'État détient, en effet, à 54,2%, la société Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc. A ce titre, il accorde à son président des avantages matériels extraordinaires. C'est ce qu'on appelle un "fromage de la République". Tous les pouvoirs politiques, sans exception, ont fait profiter de la sinécure des serviteurs choisis non en fonction de leur compétence mais seulement de leur zèle politique. Ajoutons à une telle impéritie que l'ATMB a, en quelque sorte, une obligation de résultats vis-à-vis du ministère des Finances, et qu'il serait très mal vu par les fonctionnaires de Bercy que la (faible) rentabilité de la société soit obérée par des frais coûteux, fussent-ils nécessaires à la sécurité. La Justice enquête, ce qui ne sera pas simple car les autorités italiennes ont aussi leur part de responsabilité, mais on ne voit pas comment elle pourrait faire autrement que mettre en cause l'État. La question est de savoir si elle aura le courage d'aller débusquer, parmi les représentants de l'État, les vrais responsables et de les désigner nommément.
Aravis
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Nous avons reçu un courrier de Monsieur Michel Bansard résidant au Mans (72) et propriétaire d’une résidence secondaire à Saint-Jean-de-Sixt, qui fait suite à la lettre de Jean-Claude Rolland paru dans notre dernière édition.
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